Etre photographe : quatre ans après, prise de conscience

Un petit (énorme) moment que je ne suis pas venue par ici, mais ce soir, j'avais besoin de me confier (ah non, ça, c'est Slimane). Mais ici, c'est un peu comme un journal intime, un défouloir, un exutoire et comme j'aime manier les mots, je vais vous écrire un roman encore (pardon d'avance). 

Et je me rends compte, en regardant mes articles précédents, que je vous parle toujours de la même chose. Je radote, c'est l'âge sans doute...




Et oui, une fois de plus, je viens vous parler de mon métier de photographe, celui qui fait rêver plus d'un. Tellement que maintenant, on retrouve des photographes à chaque coin de rue. Je le savais déjà, mais l'autre jour en parcourant les #bretagne sur Instagram, je me suis dit « ah oui quand même ». Il y avait plus de pub pour les photographes que de photos de la Bretagne.


Un constat que je fais depuis déjà un moment, un travail très prisé, plutôt simple avec les boîtiers d'aujourd'hui, finalement pas besoin de beaucoup pour se lancer en tant que photographe en auto-entreprise. C'est ce que beaucoup de gens ont fait.

Dans un contexte où tout est cher ou les gens ont du mal à payer leurs prêts, leurs loyers, leurs nourritures. Finalement, faire appel à un photographe (avec de vrais tarifs) est devenu un luxe. Alors comment s'en sortir dans ce métier, entre le coût de la vie, la concurrence loyale et déloyale (coucou les gens qui font du noir et « collaborations » une grosse blague ça aussi d'ailleurs...).





Déjà que je galérais et que je n'ai clairement jamais dégagé un vrai salaire avec mon entreprise. Entre le covid, l'inflation... Voilà maintenant que j'ai un concurrent direct à quelques kilomètres de chez moi. Personne qui dans sa présentation dans les journaux à préciser qu'il n'y avait AUCUN photographe dans le coin. L'exemple parfait de la toxicité de ce métier, de ce milieu.



Pour être tout à fait honnête, je ne sais pas vraiment pourquoi je garde mon entreprise ouverte. Bien sûr, j'accepte encore les contrats qui arrivent (qui se font de plus en plus rare au fil du temps). J'ai pris des décisions radicales, l'année dernière, j'ai fermé mon compte Instagram d'entreprise et cette année la page Facebook. Je me sens mieux, sans la pression de me forcer à l'alimenter pour pas-grand-chose. Une perte de temps. Je sens que je vais doucement faire la fin de ce chapitre, mais (oui, il y a un gros MAIS), tant que je n'ai pas trouvé dans quel domaine me retourner, c'est toujours un plus et je ne peux pas fermer. 


J'en suis là, du coup, quatre ans après, après avoir perdu le goût de la photographie à cause de ce lancement d'entreprise. J'y reprends goût petit à petit, mais ce n'est pas tous les jours simple, l'envie est rarement présente, peut-être que mon éloignement et les beaux jours me remotiveront. 

Et surtout, je me rends compte que j'ai toujours été défini comme Photographe, on m'appelle comme ça, on me demande où est mon appareil quand je ne l'ai pas sur moi et j'en passe. Et ça vraiment, j'ai envie d'y mettre un gros STOP.

NON, JE NE SUIS PAS QU'UNE PHOTOGRAPHE OU UNE PASSIONNÉE DE PHOTO.

Il y a plein de choses que j'aime faire, lire, écrire, jouer aux jeux vidéo, colorier, dessiner... Pourquoi tout le monde c'est toujours arrêter là-dessus, c'est fou, avec le recul, c'est réellement impressionnant. 

Depuis quelque temps, je tourne autour des projets pros ayant un lien avec la lecture ou l'écriture. Je me suis lancée dans le projet Voltaire (mon Dieu que la langue française est compliquée). Je ne sais pas précisément si quelque chose aboutira. Je n'ai pas non plus envie de retourner sur ce que je faisais avant (comme dit dans le dernier article). C'est le flou, le brouillard, le néant... 




Je vous l'avais dit que je vous écrirais un roman, ça fait tellement longtemps que je ne suis pas venue ici que j'avais BEAUCOUP trop de choses à dire (sorry). 


Je vais donc m'arrêter là, je pense revenir bientôt par ici, j'ai déjà un sujet en tête d'ailleurs. 


Je ne sais pas si cet article sera lu, mais si vous passez par là, et bien merci de votre visite. 


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